Les contrastes dans la peinture
Paul Cézanne 1822-1906
En peinture on appelle contraste, l'écart de luminosité entre une ou plusieurs couleurs. C'est par le contraste, que l'artiste peut modeler sa composition, donner de la profondeur à un paysage. De tout temps les peintres ont étudié et écrit des traités sur les différentes façons de créer des contrastes. Face à la complexité du sujet, dans cet article nous allons aborder les contrastes les plus simples à réaliser.
Le contraste de la couleur en soi
En peinture, il est le plus simple de tous. Pour le représenter, il faut au mois trois couleurs de nature nettement différentes et pures. Tout comme le blanc et le noir, est le contraste clair/obscur maximum, les trois couleurs primaires sont le contraste de la couleur en soi maximum. Une composition faite sur cette base est franche et forte.
Contraste en soi maximum par les primaires
Lorsque les couleurs primaires diminuent, la force de ce contraste devient moins puissante. Les peintres modernes ont créé des compositions en partant de ce principe : Mondrian, Matisse, Kandinsk,etc.
Piet Mondriant 1872-1944
Le contraste clair/obscur
Ce procédé de contraste, était déjà connu par les artistes de la Grèce antique. Léonard de Vinci (1452-1516) le pratiquait déjà. Mais c'est Caravage (1571-1610), qui plus tard dans sa peinture, développa le mieux ce procédé.
Michelangelo Merisi da Caravagio dit Caravage 1541-1610
En peinture, cette technique consiste à faire surgir sur un fond sombre, une composition très lumineuse. C'est pour ainsi dire l'ombre et la lumière. Mais tout contraste extrême peut être dosé en peinture. Car entre ces deux valeurs, se place une infinité de tons clairs et foncés. Ces différents niveaux de tons, produisent un contraste plus ou moins fort, selon que les niveaux juxtaposés seront plus ou moins éloignés l'un de l'autre.
Contraste dosé avec des gris
Le contraste des complémentaires
Le traité des couleurs de Goethe (1749-1832) a beaucoup influencé les artistes peintres sur la recherche des contrastes des complémentaires.
De nos jours ce contraste est très employé dans la publicité. Les panneaux des enseignes commerciales en sont des exemples. Mais en peinture, la règle n'est pas la même. Car pour créer une harmonie qui soit à la fois subtile et agréable à l'oeil, l'artiste doit mélanger, selon différentes quantités les complémentaires.
Contraste des complémentaire entre : le violet et le rouge-orangé
Le contraste chaud/froid
On dit qu'une couleur est chaude, lorsqu'elle nous suggère le sentiment de la chaleur, de feu ou d'ensoleillement. Elle est froide lorqu'elle inspire la sensation de froid, d'ombre, de végétation. Le contraste chaud/froid est le plus éclatant de tous.
Dans le cercle chromatique, le jaune et le violet est le contraste clair/obscur maximal. Les couleurs rouge-orangé et bleu turquoise qui se trouvent à l'angle droit de l'axe jaune violet, sont un contraste chaud-froid maximum. Le bleu-turquoise étant la couleur la plus froide et le rouge-orangé la plus chaude. Comme tout contraste extrême, il peut être dosé.
Contraste chaud/froid maximun
Les peintres impressionnistes, ont su brillamment exploité ce contraste dans leur oeuvres. Notament Auguste Renoir, dans son très célèbre tableau " Le bal du Moulin de la Galette".
J'espère que cet article vous a été utile.
A bientôt, Dominique Galietti